Après quatre ans de travaux, c’est un musée totalement transformé qui vient de rouvrir ses portes à Piton Saint-Leu. Nouvelles technologies, interactivité, architecture spectaculaire : le nouveau Stella est un passage incontournable pour les Réunionnais comme pour les visiteurs.
47 millions d’euros. C’est le montant des travaux réalisés pour accomplir la métamorphose du petit musée de Stella Matutina en centre de savoir nouvelle génération sur l’histoire du sucre à La Réunion, et celle des hommes qui l’ont bâtie. Un chantier gigantesque qui a vu la totalité des bâtiments existants rénovés, étendus, et l’ensemble du parc qui les entoure redessiné. À l’extérieur, les matériaux modernes recouvrent les formes historiques de l’usine, dont les espaces intérieurs ont été restaurés pour rendre aux halles leur disposition d’origine. On redécouvre la vertigineuse profondeur du lieu depuis les trois étages de coursives métalliques où est rassemblé le gros des pièces de la collection.
Celle-ci a été repensée, considérablement étoffée, et modernisée. Audioguides, écrans tactiles, jeux pédagogiques interactifs, projections vidéo : les nouvelles technologies font leur entrée pour aider à comprendre les pièces présentées, et raconter l’histoire du sucre et de la société réunionnaise. Les machines industrielles côtoient les objets de la vie de tous les jours, les friandises, les instruments de l’orchestre de l’usine ou les véhicules d’époque. Au-delà de la dimension technique et historique de la culture de la canne à La Réunion, Stella Matutina est donc aussi un musée de la vie quotidienne où l’on s’émeut de voir, en vrai, les symboles mythiques de la vie lontan, comme ce car courant d’air entièrement restauré sur lequel on peut grimper pour regarder des vidéos d’archive sur des écrans individuels.
Spectaculaire, divertissant, intéressant, le nouveau fleuron des musées régionaux est un passage obligé pour tous ceux qui souhaitent comprendre la société réunionnaise et son passé, à commencer par les enfants.
Texte et photos : Z Editions - Mickael Dalleau