Le Terranga est l’une des plus anciennes tables de Saint-Paul, et l’une des plus réputées. Depuis quinze ans, son créateur peaufine une cuisine atypique à base de produits frais, et un sens de l’accueil inoxydable.
Au Sénégal, Terranga veut dire « l’Art de recevoir ». Philippe Maugey : « C’est à la fois un sens de l’accueil, et une façon de mettre les petits plats dans les grands, de soigner ses invités. Et c’est l’esprit qu’on a construit au fil des années. »
Sur la grande terrasse, chaque table profite d’un espace très confortable qui permet de manger sans être gêné par ses voisins, sous l’ombre plongeante d’un beau raisin de mer.
Dans l’assiette, cette philosophie se traduit aussi par un souci constant de rester en dehors des sentiers battus. Les deux seuls sacrifices que l’ardoise du chef a consent aux modes du moment sont le café gourmand et le tartare de poisson. Pour le reste, Philippe propose une cuisine qu’il appelle eurocéanne : « Je ne fais pas de cari, mais je ne fais pas d’entrecôte ou de magrets non plus. Et la première chose que j’ai faite en arrivant il y a 15 ans, c’est jeter la friteuse. Je ne veux pas de plats standards. » Parmentier de veau aigre-doux, langue de bœuf, pommes de terre et accompagnements travaillés, sauces et épices originales : la carte est en effet très différente de celles qu’on trouve aujourd’hui partout dans les restaurants métro. « Nous faisons une cuisine de culture européenne, avec des produits de l’océan Indien. Une cuisine équitable, aussi, si l’on veut : nous essayons de trouver des produits qui ne dépensent pas de gasoil pour arriver, et qui ne prennent pas l’avion. »
Résultat : une cuisine du marché qui se veut saine, où tout est fait maison, pain et pâte des desserts inclus.